L’univers d’Elaëlle est mouvement.

Le vide et le plein s’y confrontent constamment, conférant à ses œuvres une mystérieuse ambivalence. Pourtant, si on s’y attarde, on s’aperçoit que ces différentes pièces semblent un jour n’avoir fait qu’une.

Elaëlle nous met sous les yeux cette explosion du noyau originel, cette seconde naissance, ce moment où tout est encore possible, où rien n’est figé. Il y a bien une dimension cosmique dans la plupart de ses toiles, et la matière brute qui flotte dans un infini semble s’être affranchie de toute gravité.

Une douceur inattendue en résulte. Douceur à laquelle le choix de couleur n’est pas étranger puisque ses teintes sont profondes, enveloppantes jusqu’à l’imprégnation.

C’est ce contraste des humeurs qui semble être à la base de l’œuvre d’Elaëlle. Un oxymore mêlant sans cesse la violence de la séparation à la légèreté du renouveau ...

Magali DE JONCKHEERE, auteure et comédienne